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Conférence sur la biodiversité à Nagoya (octobre 2010)

1 Mai 2011

Il s’est passé quelque chose à Nagoya. La dixième conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique a accouché d’un accord réaliste pour enrayer la dégradation de la biodiversité, sous la forme d’un plan d’action pour la période 2010-2020. Ce sommet réunissait 193 pays signataires d’une convention née en 1992, dont ne font pas partie les États-Unis, qui étaient donc absents au Japon.

 

Les objectifs chiffrés concernent les aires de protection de la biodiversité. En milieu terrestre, elles devront passer en 2020 à 17 %, contre 13,5 aujourd’hui. Dans les océans, la surface protégée devra être multipliée par dix, passant de 1 à 10 %. Ces valeurs résultent de compromis. La France, par exemple, plaidait pour 25 % des terres et 15 % des mers.

 

Il a été question aussi des bénéfices des ressources génétiques. Les grands industriels de la chimie, de la pharmacie et de la cosmétique exploitent en effet les plantes et les animaux des milieux tropicaux, mais aussi les savoirs traditionnels, pour y dénicher des molécules intéressantes mais sans que les droits des pays concernés soient reconnus.

Le protocole APA , pour Accès et Partage des Avantages, a été signé durant ce sommet, après huit années de négociations, et restera peut-être connu sous le nom de protocole de Nagoya. Il entrera en vigueur en 2012. Il impose l’accord d’un pays pour l’exploitation de ses ressources (y compris ce que l’on appelle les savoirs traditionnels) et détermine comment répartir les rétributions. Là aussi, il s’agit d’un compromis et des ONG ont exprimé leur regret que les termes soient trop flous pour lutter efficacement sur ce que beaucoup appellent la biopiraterie.

 

L’accord de Nagoya prévoit également de réduire le « rythme d’appauvrissement de tous les habitats naturels » et donne l’objectif d’en finir avec la surpêche. Dans le même état d’esprit, les signataires s’engagent à supprimer les subventions qui iraient à des méthodes nocives pour la biodiversité.

 

Enfin, l’ONU « est invitée » à créer un nouvel organisme, déjà baptisé IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem services) qui constituera une sorte d’équivalent du GIEC pour la biodiversité. Il réunira toutes les données scientifiques sur la biodiversité et produira des documents d’informations destinés aux décideurs politiques.

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